La pépite de la Retail Tech autone nous a proposé une tribune sur leur blog, Backstage, dans la série intitulée « Profit or perish: Rethinking retail revenue in 2025 ». Malgré son titre pressant, elle rassemble des opinions d’experts sur l’avenir du secteur, bouleversé par la technologie, et qui incitent à l’action.
Elle est un énorme encouragement à braver les tempêtes qui agitent le retail. L’IA est une révolution qui remet en question approches et process pour ouvrir la voie à une rentabilité inédite. Les consultants de COD4IS sont bien placés pour voir comment les marques gèrent l’incertitude économique et les avancées technologiques : quotidiennement à leurs côtés, ils cherchent et mettent en place des solutions pour s’adapter aux exigences (plus si nouvelles) de leurs clients.
Alors comment naviguer entre le blocage des budgets, la poursuite l’unification de ses données, la pénurie de ressources techniques ? Comment mieux résister à l’incertitude sur son marché ?
Les turbulences économiques contrarient les projets technologiques des marques. Or, le besoin de moderniser sa technologie est toujours là. Il faut répondre aux exigences de ses clients pour qui l’omnicanalité est devenue une évidence.
Si cela semble contre-intuitif, cela reste néanmoins vrai : quand les budgets sont bloqués, seuls les retailers qui continuent à tester nouvelles fonctionnalités ou solutions émergentes prennent une longueur d’avance. Tester demande du temps. Commerçants : si tout est bloqué, vous avez ce temps, profitez-en.
Qui dit IA dit données. Mais avant même de parler d’IA, ce que veulent les commerçants, c’est fusionner ces données en tableaux de bord simples, pour déterminer ce qui peut être vendu et à quel client. Les magasins doivent pouvoir compter sur des interfaces intelligentes entre le CRM et la gestion de stock, exploitant les appétences de leurs clients et évaluant leur potentiel d’achat.
Pour y parvenir et mettre en place des services omnicanaux, il faut briser les silos de données pour les « unifier », c’est à dire les rendre utiles et disponibles à ceux qui en ont besoin. Plus facile à dire qu’à faire. Les solutions de dernière génération hyper spécialisées et agiles, remplaçant progressivement l’ERP et sa base de données unique, génèrent des quick wins. Mais elles ont besoin d’être intégrées pour communiquer. S’appuyer sur un connecteur existant est un bon point de départ, mais dans la plupart des cas, le besoin est plus complexe. Définir précisément ses objectifs conditionne évidemment la réussite du projet et la collaboration avec l’équipe d’experts qui vous épaule.
Le rôle de COD4IS est de fluidifier ces flux de données à travers l’architecture technologique de la marque. Cela reste un défi permanent, rendu plus complexe par les avancées de la tech et des données de plus en plus précises. Un challenge aux capacités des équipes des retailers.
Si les systèmes et les interfaces se multiplient, leurs besoins en maintenance aussi. Or, les marques sont en manque d’experts techniques, comprenant le potentiel des solutions, les besoins des équipes métier et capables d’y répondre avec des fonctionnalités.
Cela influe aussi sur leur capacité à innover et à prendre des risques, surtout dans un contexte de pression sur les résultats. Il leur faut une équipe qui suit les roadmaps des solutions, qui détecte le potentiel des nouveaux systèmes, les méthodes de travail, qui teste, installe des labs, réalise des POC, indispensables pour décider si on intègre ou pas ces outils.
Mais peu d’entreprises en ont le temps, les compétences et l’argent. En conséquence, ils n’acquièrent pas non plus la compétence pour questionner les éditeurs technologiques et leurs solutions. En fin de compte, les choix, parfois hâtifs, ont des conséquences financières et génèrent de la frustration dans les équipes.
Pour des experts, détecter les solutions qui peuvent changer la donne est aussi un exercice avec des contraintes :
Accéléré durant la pandémie, nous avons souvent constaté ce phénomène au cours des 5 dernières années. En conséquence, parier sur une solution plutôt qu’une autre reste un objectif de haute volée. Alors, les cartes sont-elles rebattues avec l’IA ? Peut-elle remédier à ces problèmes ?
Chacun veut ce que son concurrent a, surtout si ça lui donne une longueur d’avance. La tentation est de simplement dupliquer l’expérience. Mais pour arriver à ce résultat, le chemin est difficile : il faut précisément déterminer le besoin pour concevoir le produit final.
Il est trompeur de penser que parce qu' »on l’a déjà fait », on peut « vite le refaire » : le temps de la décision, de la conception et de la livraison finale d’une solution sont plus toujours longs qu’espéré. Et rien n’est un succès immédiat. On apprend tout au long du processus et de la pratique. Quand les retailers n’ont pas satisfait leur client, ils veulent corriger le tir tout de suite, mais le risque demeure parce qu’il faut d’abord consolider ses fondamentaux.
Concrètement, mieux vaut lotir les projets pour simplifier les étapes mais avancer en construisant des fondations robustes. Chaque nouvelle fonctionnalité change une organisation.
Et tout changement, toute nouveauté exige pédagogie et compréhension pour embarquer les équipes et les inciter à nous suivre. Sinon, gare à la confusion et la perte de confiance. Et des clients !
L’un des dangers de la tech est de repousser les clients à la périphérie et de les servir uniquement avec de la technologie, alors qu’ils demandent plus d’interaction humaine. Nous avons donc besoin d’adopter un nouvel état d’esprit, surtout si l’IA accélère l’exécution des projets technologiques.
On peut parier qu’elle facilitera de beaucoup ce travail de l’ombre qu’est la mise en place des solutions et de leur maintenance. Mais que son bénéfice majeur sera de repositionner les besoins du métier et leur satisfaction au centre de la relation marque – prestataire technologique, la remettant au service du sens.